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Conférence-Débat Désinformation comme moyen de survie L'exemple iranien

Le jeudi 28 mars 2024, s'est tenue à Paris une conférence à l'initiative de la Fondations d'Etudes du pour le Moyen-Orient (FEMO) sur désinformation comme moyen de survie pratiquée par le pouvoir iranien.

La conférence a commencé avec le mot de bienvenue du Maire du 15ième arrondissement de Paris, M. Philippe Goujon qui a accueilli la FEMO et souligné l'aversion que suscite la répression des Iraniennes et des Iraniens par le régime en place.

« L'Iran souffre depuis maintenant 45 ans d'un régime des mollahs qui apparaît, un vestige du Moyen Âge confronté au XXIe siècle. C'est une bonne description, je crois, de ce qui se passe là-bas pour l'opposition à ce régime fondé par l'ayatollah Khomeiny, je cite, "le voleur de la révolution du peuple comme le surnomme ses opposants", opposition qui subit évidemment au jour le jour torture, oppression, prison, exécution ».

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Le président de la FEMO, M. Jean-François Legaret, ancien maire de Paris 1er arrondissement de Paris a ensuite rendu hommage au feu président François Colcombet et expliqué les raisons de cette conférence :

« Je voulais aussi rendre un hommage à François Colcombet, qui a été le premier président de la FEMO, qui a été un homme de grande conscience et qui a très âprement mené notre combat. J'exprime en tout cas un hommage très appuyé à cette haute personnalité. Nous ne sommes pas là pour organiser des meetings, nous sommes là pour réfléchir en commun, proposer des solutions. Et parmi les questions qui nous interpellent, il y a le fait que dans cette actualité très dense, c'est la guerre en Ukraine, en Russie, c'est la guerre entre Israël et la Palestine. Ce sont des menaces de guerre. Le président de la République française a dit lui-même il y a quelques jours : nous sommes en guerre ».

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Lors de cette conférence des personnalités compétentes sont intervenues pour démonter toute l'appareil de désinformation du régime iranien contre son opposition.

Mme Sara Nouri avocate au Barreau de Paris, a modéré cette conférence et a expliqué en introduction :

« Il faut bien comprendre que l'histoire des quatre décennies du régime des mollahs, c'est effectivement l'histoire de la désinformation dans ses diverses dimensions. En fait, vous avez trois principaux outils de politique étrangère utilisés par le régime iranien qui sont la désinformation, le terrorisme et la prise d'otage. La désinformation ou la diffusion de fausses informations et son utilisation par des régimes totalitaires pour promouvoir des objectifs politiques, notamment contre leurs opposants, ce n'est pas nouveau.

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Mme Ingrid Betancourt, ancienne candidate à la présidentielle colombienne sur les réseaux infiltrés d'experts inféodés à l'Iran :

« Il faut réfléchir dans le contexte de ce qui se passe dans le monde. L'Iran a mis en place une stratégie de conquête, non seulement territoriale, mais aussi mentale de l'opinion publique pour défendre ses intérêts. C'est un pays qui a des visions territoriales de dominance et qui a beaucoup d'argent. Il y a le pétrole, évidemment. Je crois que c'est intéressant de voir que d'autres régimes autocratiques dans le monde qui partagent cette même force financière du pétrole, je parle de la Russie, du Venezuela, ont copié et copient les façons de faire de l'Iran ».


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M. Jean-Pierre Brard, député honoraire et co-fondateur du Comité français pour un Iran démocratique (CFID), sur les harcèlements par ces réseaux des députés qui prennent la défense du peuple iranien

« Les tentatives d'infiltration par les services secrets, si vous lisez "L'art de la guerre" du fameux Chinois, déjà, il y a 2 500 ans, ils ont pratiqué ça pour affaiblir l'adversaire. Mais évidemment, ça se renouvelle. Moi, j'ai été très proche de l'ex-République démocratique allemande et donc j'ai suivi de près l'affaire Gunther Guillaume, qui rappellera certaines choses, certains temps, où les services de la RDA avaient réussi à infiltrer jusqu'à Willy Brandt ».

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M. Gérard Vespierre, fondateur du Monde décrypté, chercheur associé à FEMO, sur les manipulations des chiffres qui en dise long sur la non élection en Iran :

« Le thème de la désinformation qui nous réunit aujourd'hui, ce soir, commence par le vol des mots. On nous vole nos mots. Une élection, cela repose fondamentalement sur l'Etat de droit. S'il n'y a pas d'État de droit dans un pays, il ne peut pas y avoir d'élections. Il peut y avoir des scrutins, il peut y avoir tout autre sorte d'opérations, mais il ne peut pas y avoir d'élections ».

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Mme Sara Nouri avocate au Barreau de Paris, sur l'instrumentalisation de la justice à des fins de manipulation des états étrangers

« Je vais, pour ma part, faire une intervention sur un aspect un peu plus juridique de la désinformation, qui est le simulacre judiciaire du régime iranien utilisé comme socle pour ses plans stratégiques. Puisqu'en fait, le 29 juillet 2023, le Tribunal pénal de Téhéran a diffusé une annonce publique qui révèle l'identité de 104 personnes associées au mouvement d'opposition principal. »

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Le président de la FEMO, M. Jean-François Legaret, a conclu cette conférence

« Il y a eu plusieurs strates historiques dans ce bluff organisé et scientifiquement préparé. Il y a d'abord eu l'accord nucléaire, c'est vrai. Et malheureusement, un certain nombre de responsables et de chefs d'État se sont laissés abuser. Et le président Macron lui-même a tenu des propos que je qualifierais d'imprudents sur cet accord nucléaire. »

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